VASCULAR.EXPERT
mini-invasives
technics
Dr Marc FITOUSSI
Chirurgien Vasculaire
1 rue de Chazelles 75017 Paris
01 42 67 11 00
PONTAGE
Dans tous les cas, avant d’envisager une intervention chirurgicale, il est impératif de consulter votre médecin qui vous guidera vers un médecin spécialiste (angiologue, cardiologue, chirurgien vasculaire)
L’ANESTHESIE
L’intervention est pratiquée sous anesthésie loco-régionale (rachi-anesthésie) dans la majorité des cas, ou sous anesthésie générale
QUELLES SONT LES MODALITES DE L’INTERVENTION CHIRURGICALE ?
L’intervention de base est le pontage fémoro-poplité
Il consiste à court-circuiter le segment d’artère pathologique soit par un tube
Cette intervention nécessite au minimum deux incisions : la première située au niveau de l’aine permet de raccorder la prothèse ou la veine à l’artère fémorale, la deuxième au dessus ou au dessous du genou est utilisée pour le raccordement (anastomose) au niveau de l’artère poplitée.
Dans le cas des pontages veineux, plusieurs incisions supplémentaires sur la cuisse, sont en général nécessaires pour ligaturer les branches de la veine.
La durée de l’hospitalisation varie de 5 à 10 jours. La chirurgie nécessite des durées d’hospitalisation plus longues que la dilatation du fait des cicatrices.
Les soins postopératoires sont limités aux pansements et aux injections sous-cutanées d’anticoagulant.
A la sortie, un traitement anti-agrégant plaquettaire est débuté.
Vous serez revu en consultation par votre Chirurgien après votre sortie du service, et par votre Médecin Spécialiste pour un Echo-doppler de contrôle.
Une autre intervention fréquente est l’endartériectomie : ablation de la plaque d’athérome obstruant l’artère.
QUELLES SONT LES MATERIAUX UTILISES ?
- prothèse en Dacron ou PTFE (Poly-Tétra-Fluoro-Ethylène)
- votre propre veine superficielle (veine saphène). Nommée aussi autogreffe. La veine est ainsi utilisée pour remplacer l’artère.
RESULTATS
- le résultat est le plus souvent bon avec un pontage perméable
- La thrombose (pontage obstrué) peut survenir soit immédiatement après l’intervention, soit au cours de l’hospitalisation. Elle traduit le plus souvent un problème technique (veine de mauvaise qualité, artère receveuse trop abîmée...) et oblige à une réintervention immédiate. Lorsqu’un nouveau pontage n’est techniquement pas réalisable, l’évolution de l’artérite peut être défavorable avec apparition de douleurs insupportables et de gangrène, qui font discuter de la nécessité d’une amputation.
- à distance, les résultats de ces interventions sont globalement satisfaisants avec une perméabilité moyenne de 70 % à cinq ans, au prix d’une surveillance régulière afin de dépister une éventuelle dégradation progressive des zones de « raccordement » entre le pontage et les artères.
QUELS SONT LES INCIDENTS POSSIBLES ?
En dépit de tout le soin apporté, il peut se produire au cours de l’intervention, dans de rares cas des incidents ou accidents qui sont pour la plupart aussitôt identifiés et traités. Il peut s’agir :
- L’hématome favorisé par l’utilisation des anticoagulants et les fréquentes poussées d’hypertension artérielle. Il se traduit par un gonflement douloureux. S’il est important, il peut nécessiter une réintervention chirurgicale.
- Hémorragie par blessure artérielle ou veineuse. La transfusion de produits sanguins reste exceptionnelle au cours de ce type d’intervention.
- Lésions nerveuses. Dans la majorité des cas, il s’agit de contusion nerveuse responsables de troubles passagers. L’atteinte des nerfs sensitifs fémoraux est fréquente et se traduit par une zone d’insensibilité ou des douleurs à type de décharges électriques sur la face antérieure ou interne de la cuisse. Les douleurs régressent en général rapidement, mais les troubles sensitifs peuvent persister plusieurs mois.
- Accidents d’anesthésie, exceptionnels. Une information spécifique vous sera délivrée par le médecin au cours de la consultation préopératoire.
- Les complications lymphatiques sont constatées au niveau du pli de l’aine. Il peut s’agir d’épanchement de lymphe (lymphorrhée) ou de tuméfaction (lymphocèle). Si cet écoulement ne se tarit pas spontanément, il peut être préférable de réintervenir pour ligaturer les vaisseaux lymphatiques responsables.
- Phlébite et embolie pulmonaire sont exceptionnelles et font l’objet d’une prévention systématique au cours de l’hospitalisation (anticoagulant, lever précoce).
- L’infection, plus fréquente si le pontage est réalisé pour traiter une plaie ou un début de gangrène. Elle peut être superficielle ou profonde. Redoutable en cas de pontage prothétique, elle impose alors une réintervention avec ablation de la prothèse et réalisation d’un pontage veineux.
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